
Comment préparer un plat de poisson, Recette simple au demeurant, car elle demande comme ingrédients : Du poisson…….. Mais bon le poisson, on ne l’achète pas chez le poissonnier, ici on va le pêcher. Donc voici la marche à suivre : Trouver une bande de copains, deux ou trois suffisent, dont un a une petite barque à moteur, comme celles qu’on trouve sur les bords de la méditerranée, des appâts, une canne à pêche, un moulinet et un panier en osier. Se lever tôt, à 5 heure du matin, prendre un bon petit déjeuner, se préparer une tartine en plus au cas où une petite fringale surgirait en mer. Il faut s’habiller simplement et toujours penser avoir un maillot sous le pantalon, pour piquer un plongeon quand le poisson à décider de ne pas participer à la fête. Il faut tout de même être rasé et parfumé avec une eau de toilette qu’on ne connaît plus un parfum ancien. Aller jusqu’au petit port de pêche, silencieux à cet heure matinale, juste perturbé par le bruit d’une barque qui rentre d’une pêche de nuit. Monter dans le bateau et observer quand tout le monde est installé, les gestes précis de ses habitués de la pêche, celui qui libère l’ancre, celui qui se met à a barre, celui qui tourne la manivelle pour démarrer le moteur, qui s’étouffe d’être ainsi réveiller de bonheur, à une heure où on est encore au lit, il rechigne au départ, refuse de démarrer, mais n’a jamais le dernier mot. La petite barque sort du port, et doit rejoindre le lieu de pêche qui n’est pas décidé au hasard, là il y a les experts qui ont pris des repères sur la côte : la fenêtre du deuxième étage de cette maison doit être caché à trois quart par la maison qui est juste devant etc … il faut avoir de bons repères, c’est le secret d’une bonne pêche. En fonction du type de poisson à pêcher, on jette l’ancre ou bien on laisse dériver le bateau au grès du courant et du vent. On s’installe chacun à sa place, et puis les lignes de pêche commencent un ballet bien organisé, chacun choisissant un coin de la scène qui lui convient. Au départ il ne faut pas être trop bavard, puis petit à petit les langues se chauffent au rythme des prises et du soleil qui se fait de plus en plus fort, on se raconte des histoires, on se taquine, on rigole . Bref le temps passe tranquillement, il donne même l’impression qu’il oublie de tourner, d’avancer, car lui aussi apprécie les temps morts où il ne fait rien et où plus personne ne pose la question fatidique : quel heure il est, est ce que je vais avoir le temps de, je ne vais plus avoir le temps. Mettez vous quelques instants à la place du temps, c’est lourd à porter de se faire courir après, de dire qu’on en manque, qu’il passe vite sans s’arrêter, bref toutes ses idées reçues sur le temps, ici s’arrêtent n’ont plus d’importance. Alors le temps profite du temps. Une fois la pêche terminée, chacun compare sa prise avec les autres, et chacun prépare sans le dire le récit de la journée, car le soir il faut se la raconter cette histoire, pour ceux qui n’étaient pas là, pour ceux qui étaient là au cas où ils ont loupé un détail et à soi même pour être sûr d’avoir v écu cette journée en l’imprimant dans sa mémoire. Il est vrai que l’histoire du soir diffère de ce qui s’est passé le matin, car chacun a eu le temps de la rêver, de la peaufiner de l’embellir. Puis retour au port, pendant ce temps chacun range le matériel de pêche, nettoie ses poissons, rince et lave. Alors moi quand j’étais présent avec mes frères et sœurs à la pêche, on faisait un détour en s’approchant de la plage, on sautaient de la barque et nous rejoignons la plage à la nage. , pour y passer deux ou trois heures à jouer et nager. C’est une parenthèse dans la recette de poisson, j’y retourne. Une fois à la maison, on fait chauffer l’huile pour frire le poisson, une fois le poisson frit, prendre du pain libanais, et le frire également. Servir le tout bien disposé accompagné de frites (il n’y a pas que les belges une fois qui font des frites) une salade de tomates, concombre et salade romaine au citron, huile d’olive, ail et menthe fraîche pilés, de la bière Almaza (bière libanaise blonde légère), disposé tout sur la petite table qui se trouve sur le balcon. Manger, tout, ne rien laisser, se lécher les doigts et se dire que le bonheur est simple…… En fin de journée après une sieste bien méritée, aller rejoindre les amis de la pêche, et d’autre qui n’étaient pas là, se raconter sa journée, et se rappeler d’autres histoires de pêche, toutes embellies, améliorées, peu importe, le temps semble ne plus avoir de prise sur ces récits à la Pagnol, alors il s’arrête ici car personne ne lui court après…………… Maintenant beaucoup de ces gens sont partis rattrapés par le temps, qui malgré tout continue de tourner le coquin, mais ils restent dans ma mémoire, que le temps essaye d’effacer, car je n’ai personne à qui les raconter,