mercredi, septembre 20, 2006

Mais où est passé le Café?

Où est passé le café,
atomisé, disparu,

pour ceux qui passent encore chez moi,
je ne peux vous fournir votre petit déjeuner,
comme à l'accoutumé, avec les sourires et les baisers,

je les apporte ici, des fois que vous avez l'idée de venir ici.

jeudi, septembre 07, 2006

Vous me demandez...




Vous me demandez,
Pourquoi tu pleures ?
Ma réponse ne sert à rien
Vous dites : on peut t’aider.
Pouvez-vous rendre les morts à la vie ?

Mon petit copain est mort,
Il est mort innocent,
Il est mort dans la noce de son enfance
Vous demandez, comment est-il mort ?

D’une balle en plein cœur,
Tiré froidement par un sniper
Dans un pays en pleine guerre
Une guerre qui tue et qui exile

Il n’était pas combattant,
Son petit frère avait faim,
Il lui fallait traverser sa rue
Celle qu’il connaissait si bien
Pour rejoindre le magasin,

Sa maman a tenté de le retenir,
Maman je suis grand,
Au milieu de sa rue,
Celle qu’il connaissait si bien
Son air de jeu avec ses copains,
Un bruit un seul, unique, claque
Pour signifier la fin de l’entracte
La fin d’une histoire, la fin tout court.

Ne pleure pas, ne pleure pas
Il est mort pour le pays…
Vous vous moquez ou quoi ?
Vous ne savez pas
Que la guerre ne sert à rien,
Elle sert ceux qui ont vendu mon pays
Et les combats réalisent leurs rêves,
Leurs sales rêves.

Je pleure tous ceux qui sont morts,
Dans mon cœur une blessure
La blessure de ceux qui sont morts
Enterrés à l’air libre
Morts pour ce qu’on appelle la cause
La cause d’exiler un peuple
De le torturer pour l’éternité.

Dans mon cœur des éclairs et des tonnerres,
Dans mon cœur une révolution,
Révolution de l’amour
Révolution qui a poussé
Parce que, blessée

Vous me demandez pourquoi je pleure….

J'ai rédigé ce texte en 1979, j'étais en France depuis 4 ans. J'ai apporté peu de modifications au texte d'origine, même si aujourd'hui je l'écrirais de façon différente.