samedi, août 05, 2006

Pourquoi?


Accaparé par les événements, qui finissent par me torturer, qui finissent par tarir les mots, car il n'y a rien à dire face à tant d'absurdités, il n'y a pas un mot pour qualifier tout cela, il n'y a que l'impuissance sourde d'un spectateur qui regarde en colère, ces gens qui décident de la vie ou de la mort avec une insolence écœurante...
Demain on ne fera plus la une des journaux qui nous gavent de visions cauchemardesques, mais demain et pour longtemps après que l'image se soit effacé de notre mémoire, des blessures ouvertes vont demeurer dans le silence de l'éternité et des âmes exsangues... Pendant que ceux qui ont déclenché et ceux qui ont participé à cette guerre vont continuer à se gaver de slogans hypocrites.
Oui en ce jour je souhaite rétablir la guillotine, et je couperai la tête de tous ces irresponsables. Aujourd’hui j’ai de la haine, tant pour ceux qui se prétendent Libanais et qui ont initié cette guerre, que pour les Israéliens qui au nom de la défense de leur pays massacrent sans vergogne….

Aujourd’hui je suis épuisé par la bêtise humaine. Pourtant la paix c'est si simple.

Merci à vous qui êtes là à m'écrire ou à me parler.

Gto

6 commentaires:

Photos et Mots a dit…

Je vous livre un article que j'ai lrouvé dans l'Orient Le Jour.


Ponts de raison

Briser le Hezbollah ? Ce qu’est en train de faire Israël en réalité, c’est détruire méthodiquement, systématiquement le Liban. C’est le dépecer, le découper en tranches isolées, coupées du monde extérieur et qui, de plus, ne communiqueraient qu’à grand-peine entre elles. Ce n’est certes pas pour empêcher, comme il le prétend, les fournitures d’armes et d’équipement à la Résistance islamique que l’ennemi s’acharne de la sorte sur les ponts du pays : depuis toujours en effet, c’est par des chemins de traverse – piste Ho Chi-Minh ou piste Arafat par exemple – que passe, par les nuits sans lune, le ravitaillement de toutes les guérillas.

La révoltante vérité est que tous ces ponts détruits ont pour principal, pour évident objet de condamner à de nouveaux malheurs ceux sur qui s’est abattu un premier, un terrible malheur. Au rythme – devenu quotidien – des hécatombes de civils écrasés sous les bombes, Israël a jeté sur les routes près d’un million de personnes, soit le quart de la population. Qu’ils soient sommairement installés dans les écoles et les édifices publics du Nord ou qu’ils demeurent bloqués dans les zones chaudes du Sud où font rage les combats terrestres, tous ces sinistrés ont besoin de vivres, de médicaments, de couvertures ; eh bien non, les convois humanitaires attendront, parce que des cerveaux malades de haine ont ordonné la destruction des ponts.

On ne saurait perdre de vue, pour autant, l’énorme charge symbolique que revêt un pont. C’est vrai dans l’absolu, c’est vrai partout. Et c’est encore plus vrai dans un pays tel que le Liban, qui n’existe en effet que par les passerelles de dialogue, d’entraide et de solidarité jetées entre les diverses communautés. Ce devoir d’unité dans l’épreuve, les Libanais, dirigeants et simples citoyens, ne s’y sont pas dérobés, même quand ils étaient loin d’applaudir à l’opération du 12 juillet qui a mis le feu aux poudres. Mais pas plus qu’elle ne prive le citoyen du droit légitime de s’interroger et de questionner (où va-t-on de ce train infernal ?), cette obligation ne peut exempter ces dirigeants de leur devoir de responsabilité envers les âmes dont ils se sont, bien cavalièrement parfois, arrogé la charge.

Dans son message télévisé de jeudi, Hassan Nasrallah a considérablement haussé les enchères en promettant de faire pleuvoir des missiles sur Tel-Aviv si l’ennemi devait s’en prendre à Beyrouth ; à quoi Israël a répondu, comme on sait, en menaçant de détruire entièrement les infrastructures libanaises. Sous ce scénario-catastrophe pointait toutefois une mince, une subtile ouverture : que cesse le sanglant (et cruellement inégal) ping-pong, et les hostilités se limiteraient à des engagements entre combattants, épargnant ainsi les populations civiles des deux bords. Nasrallah n’a pas été entendu ; aussitôt pratiquée l’ouverture, elle a été bouchée : la furia aérienne israélienne d’hier, les missiles poussant une pointe à 75 km à l’intérieur d’Israël le montrent bien.

Où va-t-on, une fois de plus ? Le Liban martyrisé n’est pas le seul à se le demander, ce qui n’est pas pour le rassurer certes. Durant ces trois semaines de guerre, les options israéliennes n’ont cessé de valser entre frappes lancées de loin et réoccupation de territoire libanais, en passant par un no man’s land : un champ de ruines d’où la canonnade aurait fait fuir même les oiseaux. Le monde sait parfaitement qu’il a besoin de la coopération de l’Iran et de la Syrie pour parvenir à un règlement en profondeur de la crise ; mais il ne sait pas encore très bien comment s’y prendre pour cela. L’Amérique tonne contre ces deux pays ; l’Europe est divisée sur la méthode à suivre : car si l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont entrepris d’approcher Damas, la France – qui a pourtant dialogué avec les Iraniens à Beyrouth même – redoute publiquement que la Syrie bénéficie, pour services rendus, d’un épilogue en queue de poisson de l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri.

La bonne nouvelle parmi cette foule d’incertitudes, c’est le progrès substantiel, confirmé hier, dans les tractations franco-américaines en vue d’une résolution globale de l’ONU, susceptible d’être votée dès le début de la semaine prochaine : globale, c’est-à-dire garantissant la pacification définitive d’une région frontalière cuite et recuite par les brasiers qu’allumaient, tour à tour ou de concert, les manipulateurs régionaux. C’est à un tel règlement final et irréversible, impliquant de facto le désarmement du Hezbollah, que tendait le plan Siniora. Même si Téhéran et Damas trouvent à y redire, ce plan a été adopté à l’unanimité par le gouvernement libanais incluant des représentants du Hezbollah ; et il est appuyé par la majorité écrasante des populations souffrantes, y compris – je n’en doute pas quant à moi, et n’hésite pas à l’écrire – celles-là mêmes qui, stoïquement, se réclament haut et clair de la Résistance.

Ni les harangues guerrières ni les surenchères populistes ne doivent couvrir plus longtemps la voix de la raison. Le Liban, c’est entendu, est fait de ponts. Et ce n’est pas pour y faire circuler idées et mots d’ordre à sens unique que l’on a inventé les ponts.

Issa GORAIEB

Anonyme a dit…

J'avoue ne pas savoir quoi dire de plus que ce que j'ai déjà pu te dire, mais je pense à toi mon gto.

Anonyme a dit…

que dire...
pensée tendre.

Anonyme a dit…

La vache t'entendre dire que tu as la haine c'est terrible ! Je te souhaite du courage !

N'oublie pas mon lait fraise tout de meme : il est de ces choses importante ;)

Anonyme a dit…

Je pense très fort à toi...

Pourquoi, pourquoi....

Je t'embrasse très fort.

Anonyme a dit…

Pourquoi l'homme a-t-il besoin de détruire en permanence? Pourquoi tant de barbaries? Pourquoi tant d'injustice?... Des pourquoi par milliers se bousculent dans ma tête et restent sans réponse.

Mes pensées vont vers toutes ces victimes et leur famille.
Pensée particulière pour vous Gto.

Pensée Bleue.