samedi, septembre 27, 2008
Le Soleil
jeudi, mai 01, 2008
L'autre côté
Aujourd’hui je t’ai porté dans mes bras,
Aujourd’hui je t’ai serré contre moi,
Comme un prétexte pour te toucher des doigts,
Quarante kilos c’est à peine ton poids,
L’étincelle qui animait encore tes yeux,
S’éteint lentement, doucement à petit feu,
Comme les flammes dans une cheminée,
Qu’on oublie d’alimenter,
Malgré ce que me dicte ma raison,
Que la vie défile comme les saisons,
Mes yeux refusent de m’obéir,
Autorisent mes larmes à jaillir,
Aujourd’hui j’en veux à la mort,
Aujourd’hui j’en veux au sort,
Je veux qu’elle me lâche qu’elle m’oublie,
Elle m’a déjà emportée un être cher,
Demain elle m’emportera l’ami.
samedi, avril 12, 2008
Faim de vie
J’accompagne mon ami qui se meurt,
Vers sa dernière demeure,
Rongé, épuisé par la maladie,
Qui détricote les dernières mailles de sa vie,
La faucheuse de la mort au pied de son lit,
Attendant d’un sourire sadique
Qu’il baisse les bras, qu’il abdique
Son dernier souffle, qu’elle revendique,
Je n’en veux pas à la mort,
Car elle me rappelle à la vie,
La mort n’est pas l’ennemie,
Je n’en veux pas au sort,
Car le jeu se termine toujours ainsi,
Parfois très tôt parfois tard,
Même si elle prend du retard,
La faucheuse a toujours le dernier mot,
Celui de la fin…
dimanche, mars 09, 2008
Grand Ecart
Un jour je me suis réveillé à l’aube de mes pensées,
Certaines volaient dans tous les sens joyeuses, heureuses,
D’autres virevoltaient piaillaient,
Comme des oiseaux par temps d’orage,
D’autres silencieuses presque prostrées,
Triste et malheureuse n’osent s’exprimer,
D’autres posées majestueuses,
Sûres de leur présence,
Effrayantes de suffisance
D’autres ne sachant où aller
Doutant de leur propre capacité
A vivre autonome et à évoluer.
J’ai vu tout ça autour de moi, à la fois ciels d’automne, d’hiver
De printemps et d’été, ciel d’orage, ciel gris, ciel sans nuages,
Ou si peu et tellement légers.
J’étais à l’aube de la vie,
Et je regardais tous ces ciels,
dimanche, février 03, 2008
C'est ici, c'est ainsi
C’est ici que je dépose,
Les questions que je me pose,
Les réponses que je suppose,
En quelques mots que j’attrape,
De mes idées qui s’échappent,
C’est ici que je peins en rose,
C’est ici que je dépeins le morose,
Ce que j’aime ce qui m’indispose,
En quelques lignes que je dispose,
C’est ainsi que je crée mes certitudes,
Comme un rempart à ma solitude,
Je sais que mes certitudes d’aujourd’hui,
Peuvent devenir mes doutes de demain,
Et que les doutes que je vis,
Deviendront certitude un beau matin.