jeudi, février 15, 2007

Parler d'autre chose

Je préfère vous parler d'autre chose que la guerre, je préfère vous faire découvrir le Liban sous un autre aspect, sous un autre visage, je préfère vous parler de cuisine, des vestiges archéologiques, des richesses humaines philosophiques et artistiques, dans ce pays porte d'entrée de l'orient, fenêtre vers l'occident.

Mais le Liban aujourd'hui ressemble à un malade à l'agonie, qui ne baisse pas les bras car il ne veut pas se contenter de survivre, il veut tout simplement vivre.

Le Liban est rongé par la maladie, et pourtant il lutte, il se bat, et aujourd'hui je ne sais pas, qui va l'emporter dans cette bataille, la vie ou la mort. Comme l'écrivait de façon ironique un ami dans un livre intitulé Euphorisme : " Vie contre mort : meilleure défense opposé à la meilleure attaque. Quel match"

A chaque soubresaut de l'histoire qui s'écrit à l'encre rouge sous nos yeux aujourd'hui, je me dis demain sera forcément meilleur.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Garder espoir quoiqu'il arrive dans toutes les circonstances, même si cela parait vain , même si les forces faiblissent parfois. Garder espoir, sinon s'il n'y a même plus l'espoir alors c'est qu'on est mort.

Anonyme a dit…

et l'espoir fait vivre ;-)

gros bisous

Anonyme a dit…

L'espoir.....Oui gardes le .....L' espoir est là comme il peut s' enfuir.....Mais ne plus avoir d' espoir....................Il est là comme une petite étincelle qui s' accroche et qui se décroche.....
J' aime bien quand tu fais des allusions à la cuisine........Ah l' espoir.....c' est juste ca qui nous fais tenir.....
Sourires et baisers GTO (°+°)
Bizzzzzzzzzzzzzzzzz

Anonyme a dit…

Moi j'aime bien quand tu parles du Liban...sa culture, sa cuisine, ses paysages, sa place dans l'histoire, ses intellectuels, ses écrivains...

Il n'y a pas si longtemps j'ai vu un reportage sur ses stations de ski où les gens allaient prendre un peu d'air pur et sain...Un jour j'irai au Liban, pour découvrir...

Anonyme a dit…

Je reviens de Paris, et j'ai mangé libanais, plusieurs jours. Pas dans le grand restaurant que tu m'avais indiqué GTO, mais dans un petit coin chrétien du 11ème, rue du Chemin Vert. Il y a au mur de grandes photos sur la vie de ton pays. j'ai été attiré tout de suite par la beauté des sites, mais surtout, par la montagne enneigée du QURNAT AL-SAWDA. Moi le montagnard, ces sommets m'attiraient énormément. Le patron m'en a expliqué les possibilités de randonnées et de skis. Lui, il a escaladé ces montagnes, et je l'envi. J'ai aussi pensé à toi dans ces instants. Je retournerai manger avec plaisir dans cet enclave libanaise.

Il faut garder la petite flamme d'espoir bien au chaud, en attendant qu'elle grandisse.

Anonyme a dit…

Bisous tendre et sourire Gto .....

Demain sera forcement plus beau , plus fort , la vie nous forge , nous apprend , nous grandit aussi .....le plus beau chez l'etre c'est son moi interieur , ce qu'il degage de generosité , de bon ....et pour moi ton parcours n'est égal à personne d'autres , tu sais rester serein malgré les difficultés que notre bonne vieille terre nous donne ....ce qui compose notre vie à chacun .
L'etre qui n'a jamais souffert ne peux savoir de quoi sa vie est faite ,le bonheur qu'il a d'etre , alors il cherche dans un recoin de son âme , un geste , un acte douloureux ce persuadant que la vie lui est douloureuse .
Mais quand tu as connu , un veritable drame , une douleur que les autres ne percoivent pas .....alors là , tout est different .
Je vais te raconter l'histoire d'un ami qui comme toi , a du quitter un jour sa terre natale .
" j'ai 7 ans , pour des raisons qui me sont étrangères à l'époque nous devons quitter notre maison , papa et maman n'importent avec qu'eux que quelques valises , notre vies est là , rassemblait dans ces maigres bagages , le paquebot nous comptabilisent pour nous emmener en france , un homme court sur le quai ....il arrive en retard , il saute comme il peut dans ce bateau laissant derrière lui ses valises , pas d'autres choix , une ruade de coups deferle sur lui , voici l'image qui me reste gravé parmis d'autres .Nous sommes nombreux entassés , pleurant ce beau pays qui fut le notre , mais nous ne voulons plus de nous .....Nous sommes en 1962 , j'arrive en france , un camp militaire est a notre disposition , tous les jours ont propose des villes pour une , deux , ou trois familles , selon les disponiblités , ici c'est gris , je ne vois plus ce beau bleu de mer , cette colline pour attendre notre village , un ciel magnifique , d'un bleu azur , et surtout ces arômes , ces parfums ....papa choisit la Ferté-macé , il pense retrouver la mer laissée derrière lui ...j'ai 7 ans et je pleure avec mes freres et ma soeur dans les bras de maman ".
Il finit sur ces mots , "j'ai vecu le deracinement le plus cruel ....
Je l'écoute , je suis émue ....même plus .....
Si je devais parler de lui , c'est le seul lieu ici ou je pouvais le faire , vos vies d'une certaine façon sont étroitement liées .

Amicalement

Photos et Mots a dit…

Vos mots me touchent, votre présence est précieuse. Merci à vous tous.
Muriel, j'ai l'impression que cette personne qui raconte cette histoire est en lien étroit avec toi.
En tout cas comme toutes les souffrances et les expériences positives ou pas nous grandissons tout simplement même si au début nous avons du mal à percevoir cela et quoi de plus normal.